DAF à Temps Partagé : le rôle stratégique du copilote

Une fonction transverse au service de la performance

Depuis 2007, Benoît exerce en tant que Directeur Administratif et Financier à temps partagé. Animateur du groupe DAF TP, il partage son expérience de ce métier exigeant, au cœur des rouages de l’entreprise.

Dans cette configuration souple, l’intervention peut être limitée à un ou deux jours par semaine, voire moins. Cela suppose une capacité à agir rapidement, à établir les priorités et à créer, dès les premiers échanges, une relation de confiance avec le dirigeant pour s’impliquer dans la stratégie globale.

Bien au-delà des compétences techniques, le DAF doit comprendre les enjeux clés de l’entreprise, fluidifier la gestion quotidienne, alléger le poids des obligations réglementaires et administratives, tout en incarnant un véritable partenaire pour l’organisation.

Une mission étendue mais ciblée

Si le DAF à temps partagé ne peut, à lui seul, couvrir l’intégralité des besoins d’une entreprise, certaines missions lui reviennent naturellement – en particulier dans les structures disposant de ressources internes limitées. Son action est décisive sur trois axes majeurs :

1. Consolider la stabilité financière

  • Assurer la sécurité de la trésorerie et anticiper les besoins via des outils de pilotage adaptés.
  • Analyser la rentabilité, optimiser les coûts et renforcer la compétitivité.

2. Structurer et organiser l’entreprise

  • Piloter des projets liés à l’évolution des systèmes d’information.
  • Formaliser les bases juridiques, administratives et procédurales nécessaires au bon fonctionnement.

3. Accompagner le dirigeant dans ses décisions stratégiques

  • Produire des analyses financières fiables pour soutenir les choix d’investissement ou de croissance externe.
  • Renforcer la crédibilité de l’entreprise vis-à-vis des tiers : banques, actionnaires, administrations, etc.

Le facteur clé : les relais internes

L’une des particularités du temps partagé est que le DAF ne s’appuie pas sur des consultants externes, mais uniquement sur les équipes en place. La réussite de sa mission dépend donc de sa capacité à mobiliser, à transmettre et à collaborer efficacement.

Pour une PME, l’accès à des compétences financières avancées représente une réelle valeur ajoutée, mais aussi un coût. Plus le DAF parvient à former les collaborateurs et à structurer les process, plus son action devient pérenne et reconnue comme indispensable.

À l’inverse, s’il garde pour lui l’expertise sans la diffuser, il fragilise à la fois son impact et la confiance qui lui est accordée.

Former, encadrer et transmettre

Le transfert de compétences passe à la fois par l’accompagnement individuel, la mise en place de procédures claires, et parfois, un pilotage en mode projet. Cela exige une grande capacité d’adaptation, surtout dans les PME où les ressources sont souvent limitées.

Il est donc essentiel d’évaluer ce qui peut être internalisé, et de calibrer les projets en fonction des moyens réellement disponibles.