Le temps partagé : un monde parallèle qui se structure

Marie-Hélène, double engagement au service de la performance

Marie-Hélène incarne un leadership engagé : d’un côté, elle favorise l’accès des femmes aux instances dirigeantes ; de l’autre, elle promeut le travail à temps partagé comme accélérateur de carrière.

Un parcours financier exemplaire… longtemps solitaire

Issue d’une famille où l’émancipation féminine est une valeur centrale, Marie-Hélène gravit pendant plus de vingt ans les échelons de la direction financière, au sein de PME françaises et internationales. Dans un univers largement masculin – à peine 13 % de femmes aux postes de cadres dirigeants – elle observe un système frileux à l’idée de bousculer les codes.

Un événement personnel la pousse finalement à quitter le salariat : « J’ai voulu considérer le changement comme une opportunité, pas une menace », explique-t-elle.

Construire un réseau pour propulser la parité

Convaincue que le réseau demeure un levier d’ascension, elle rejoint la DFCG, référence des professionnels Finance & Gestion, puis cofonde en 2013 l’antenne DFCG au Féminin.
Ateliers, conférences, tables rondes : autant de rencontres destinées à aider les femmes à valoriser leurs compétences et à se projeter vers de nouvelles responsabilités.

Démarche entrepreneuriale et temps partagé

Depuis 2018, Marie-Hélène conseille des entreprises en forte croissance. Elle apprécie ce format pour trois raisons :

  • Équilibre : un agenda plus flexible, propice à l’harmonie vie professionnelle / vie personnelle.
  • Stimulation : la diversité des secteurs évite la routine et nourrit l’agilité intellectuelle.
  • Relation partenariale : libérée de la hiérarchie classique, la collaboration se fonde sur la performance partagée.

Un modèle encore trop discret… mais prometteur

Les PME plébiscitent le temps partagé pour l’apport de compétences et la maîtrise des coûts ; les jeunes y voient une alternative au salariat traditionnel.

Pourtant, l’offre et la demande peinent encore à se rencontrer. « À nous de faire résonner ce nouveau paradigme de l’emploi », martèle-t-elle, forte d’une étude de l’ANDRH plaçant l’expertise en tête des bénéfices perçus.

Compétence et indépendance : l’équation gagnante

Par son parcours, Marie-Hélène prouve qu’il est possible d’associer excellence financière, liberté entrepreneuriale et engagement sociétal.
Son credo : remplacer la logique hiérarchique par celle du progrès et de la contribution.

À retenir

Mixité et croissance : une étude Womenomics 2013 estime qu’augmenter la parité dans les organisations pourrait générer 0,5 point de PIB supplémentaire.